Contexte
Le quartier coopératif de la Mottaz, érigé en 1968 selon les plans des architectes William et Claude Cruchet, d’un caractère très urbain bien qu’en pleine campagne est constitué de 28 maisons contigües et mitoyennes (10 groupes de 2 à 4 maisons).
Remarquablement conservée dans son état d’origine (1973), la maison est située à l’extrémité sud-est du quartier.
Intervention et concept
Notre intervention a consisté d’une part en une restauration intérieure, d’une (re)mise en valeur avec respect et soin de l’existant et d’autre part en une requalification contemporaine aux besoins actuels de la cuisine (laboratoire à l’origine) qui a été ouverte sur la salle à manger, offrant ainsi un nouvel usage, de nouvelles vues et d’une salle de bain reconfigurée avec baignoire et douche. Parfois, ces deux attitudes se rencontrent sur chaque face d’un même élément (porte coulissante de la cuisine) pour donner une lecture continue entre chacun des environnements.
Pour le garde-corps de la mezzanine, les propriétaires de l’époque de la construction avaient opté pour des garde-corps en bois alors que certaines maisons (dont celle de M. C. Cruchet) ont une variante en verre. Afin d’ouvrir plus généreusement la mezzanine sur le séjour, de créer une continuité entre le garde-corps en verre de la terrasse extérieure et celui intérieur de la mezzanine, un garde-corps en verre « à la manière de », similaire a été construit en reprenant les profils de l’époque.
Technique
Du point de vue thermique, la faible isolation d’origine a été renforcée aux standards actuels depuis l’intérieur pour les toitures en pente et depuis l’extérieur pour la toiture plate. De même tous les vitrages (simples et doubles) ont été changés par des doubles vitrages performants.
Matérialisation
Le traitement des sols a été pensé de manière à renforcer le concept d’origine des six demi-niveaux, du jardin d’hiver aux chambres à coucher, l’affectation de chacun étant matérialisé par autant de revêtements spécifiques (ardoise, béton ciré, parquet huilé, etc.), de paliers dans un parcours entre terre et ciel.
Aménagements paysagers
A l’extérieur, différents bacs en béton intégrés aux façades renforcent le parti architectural. Plantés d’arbustes et de plantes vivaces, de par leur disposition, ils créent une enveloppe végétalisée autour de la maison, un premier plan devant le paysage lointain. Après un relevé détaillé de la végétation existante, des principes de plantation ont été établis pour la renouveler avec des essences indigènes. A l’intérieur, le bac du jardin d’hiver a été également replanté. L’ensemble des bacs a ainsi repris vie.
